Honneur au peuple Irlandais!

Publié le par Antifasciste pévèle-mélantois

Pâques 1916, aucun d'entre eux n'a oublié!


En Irlande, sous l'occupation du royaume uni l'espoir de liberté du peuple est réapparu grâce à une action qui coutât la vie à nombre de ces participants.


A l'initiative  du Irish Republicain Brotherhood -une organisation révolutionnaire Irlande dont James Connoly -marxiste et syndicaliste convaincu- et Constance Markievicz -la "comtesse rouge" (inutile de préciser ses convictions politiques non?) faisaient partis et de L'Irish Citizen Army (ICA) -milice d'autodéfense ouvrière- fut décidé le 16 janvier l'insurrection de Paques 1916.


Le 24 avril, 120 membres de l’ICAet 700 de l’Irish Volunteers Force (autre milice Irlandaise pro républicaine) défilent dans O’Connell Street à Dublin. Soudain, c’est la ruée et l’occupation de la poste, ainsi que de divers bâtiments stratégiques, tels le Mendicity Institute et les Four Courts (Palais de Justice), la biscuiterie Jacobs, les moulins Boland et la gare de Westland Row.


A la tête de l'opération on retrouve Connoly, Markieviczn dirigeante de la brigade féminine, Eamon de Valera, Patrick Pearse, Tom Clarke; Joseph Plunkett et Sean Mac Doarmada.

Juste après l'entrée des insurgés dans la poste, Patrick Pearse Proclame la république Irlandaise dont voici le contenu (bien entendu à remettre dans le contexte de 1916, certains détails devant être critiqués à l'heure actuelle.




                                 "Irlandais et Irlandaises:

au nom de Dieu (celui ci de détail par exemple) et des générations défuntes dont elle hérite des vielles traditions nationales, l'Irlande, à travers nous, appelle ses enfants à se rallier sous son drapeau et à lutter pour sa libération.

Ayant organisé et entraîné ses hommes dans l'organisation révolutionnaire secrète qu'est l'Irish Republican Brotherhood, et ses organisations militaires connues, les Volontaires irlandais et l'Armée des citoyens irlandais, les ayant patiemment rompus à la discipline, ayant résolument attendu le moment opportun pour se révéler, elle saisit l'instant où, soutenue par ses enfants exilés en Amérique et ses courageux alliés en Europe, mais comptant avant tout sur sa propre force, elle frappe, pleinement confiante en sa victoire.

Nous déclarons souverain et imprescriptible le droit du peuple d'Irlande à la propriété de l'Irlande et au contrôle sans entrave de sa destinée, le droit à être souverain et indivisible. L'usurpation séculaire de ce droit par un peuple et un gouvernement étrangers n'a pas aboli ce droit.

Jamais il ne le sera, si ce n'est par la destruction totale du peuple d'Irlande. Chaque génération de notre peuple a affirmé ce droit à la liberté et à la souveraineté nationale. Six fois, pendant les trois cent dernières années, il l'a fait par les armes. Basé sur ce principe fondamental et le réaffirmant par les armes à la face du monde, nous proclamons la République d'Irlande, État indépendant et souverain. Nous vouons nos vies et celles de nos compagnons d'armes à la cause de sa liberté, de sa prospérité et de son rayonnement parmi les nations.

La République d'Irlande est en droit d'attendre le soutien de chaque Irlandaise et de chaque Irlandais. La République garantit les libertés civiles et religieuses, l'égalité des droits des chances pour tous les citoyens. Elle proclame sa détermination à assurer le bonheur et la prospérité de toute la nation et de ses composantes. Elle chérie également tous ses enfants, et oublie les divergences d'opinion qui, soigneusement entretenues par un gouvernement étranger, ont, dans le passé, séparé une minorité de la majorité.

Jusqu'au jour où nos armes auront permis l'établissement d'un gouvernement national permanent, représentant tout le peuple d'Irlande, et élu par le suffrage de tous les hommes et de toutes les femmes, le Gouvernement provisoire, ici constitué, administrera les affaires civiles et militaires de la République avec la confiance du peuple. Nous remettons la cause de la République d'Irlande sous la protection du Dieu Tout-Puissant, dons nous invoquons la bénédiction sur nos armes et nous prions, afin qu'aucun serviteur de cette cause ne la déshonore par lâcheté, inhumanité ou pillage. En cette heure suprême, la nation irlandaise doit, par sa valeur et sa discipline et par l'esprit de sacrifice de ses enfants, se montrer digne de son auguste destinée.



Signé au nom du Gouvernement provisoire,"






Utilisant des armes volées à l'occupant anglais, une partie de la brigade féminine entassant vivres et médicament pour résister aux assauts de l'armée britanique.


Espérant l'insurrection générale, seules quelques actions dans les provinces auront lieux, non pas par manque de haine de l'occupant, mais par manque de matériel et par une présence militaire forte. De plus l'engagement de certains Irlandais dans la première guerre mondiale limite la ferveur de la population.

 Durant toute l’après-midi, les assauts de l’armée britannique sont systématiquement repoussés et plusieurs casernes sont même attaquées par les volunteers. Des pillards profitent du chaos pour mettre à sac les magasins autour de la poste, ils en sont délogés par les insurgés. Toutefois les Britanniques ont conservé la maîtrise du téléphone, ce qui leur permet d’alerter les unités stationnées qui vont converger vers Dublin. Le lendemain, le mardi 25 avril, alors que les insurgés radiodiffusent la proclamation de la République, la contre-attaque britannique obtient d’indéniables succès militaires, et les premiers renforts arrivent de province.

Après cinq jours de violents combats, les insurgés sont acculés dans une situation désespérée ; le 29 avril Patrick Pearse, président du gouvernement provisoire, décrète l’arrêt des combats et parvient à convaincre quelques irréductibles, emmenés par Tom Clarke, que l’insurrection est un échec. La reddition sans condition est signée le même jour.


Au terme de six jours de combats, on dénombre environ 400 morts, la majorité par la réponse anglaise que fut l'artillerie comme dans la Somme (318 civils et de 60 à 80 insurgés) et 2 614 blessés (2 217 civils). Quand Pearse signe la reddition, il reste environ 1 300 volunteers et 220 membres de l‘ICA. La répression des Britanniques va être implacable : 3 430 hommes et 79 femmes sont arrêtés à Dublin . Les dirigeants sont jugés par des cours martiales qui prononcent 90 peines de mort, il y aura une quinzaine d’exécutions, dont sept membres du gouvernement provisoire.Patrick Pearse est fusillé le 3 mai. James Connolly, plusieurs fois blessé pendant l'insurrection, est arraché de son lit d'hôpital, posé sur une chaise et exécuté le 12mai.










Arretons d'usez du terme nationalisme à tout va! Un peuple qui se libère d'un envahisseur dans une optique socialiste (avant d'être trahi par certains-ce qui explique la coupure du pays de nos jours) n'a rien à voir avec la vermine d'extrême droite!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article